Alimentation, Écologie et zéro déchet

L’avocat : à consommer avec modération

J’adore l’avocat 🥑. Comme beaucoup de monde. Il est tout doux, délicieux, rempli de bonnes choses pour notre organisme. Il s’invite dans de nombreuses recettes végéta*iennes : guacamole, avocado toasts surmontés d’un œuf mollet, buddha bowls… on s’en régale. Le problème, c’est qu’il a un bilan écologique plutôt désastreux. 😣

On fait le point aujourd’hui.

La provenance

Les avocats vendus en France sont ultra majoritairement importés, du Pérou, du Mexique, d’Israël…, d’Espagne pour les plus proches.

Alors, pour avoir effectué des recherches sur le sujet lors de la rédaction de mon livre La Banane zéro déchet, la distance à elle seule, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas THE critère déterminant concernant l’impact carbone d’un produit. Un produit venant de loin pourra parfois être plus « écologique » qu’un produit local. Tout va dépendre de ses conditions de culture, de stockage, de transport, et autres paramètres.

Je pars du principe que si quelque chose que nous aimons manger (dont nous aurions du mal à nous passer, ne serait-ce que les épices, thés, café, poivre, etc. que nous consommons au quotidien !) n’est pas cultivé chez nous (ou à proximité immédiate), il faut alors le faire de la meilleure façon possible. Il y a des aliments dont j’arrive à me passer (quasi) totalement – par choix et non par goût, je les aime – comme la plupart des fruits exotiques par exemple. D’autres pas. Je l’accepte. Et je vais alors essayer de les consommer de manière raisonnée et raisonnable.

Pour en revenir aux avocats, je ne consomme que des avocats français (généralement corses) mais j’en trouve très peu, ou espagnols. Jamais de plus loin. Et toujours biologiques. J’ai également la chance d’avoir un membre de la famille qui m’en donne quelques-uns de temps en temps. Je les consomme de manière modérée, alors que j’aurais envie d’en manger plus souvent, parce que je sais ce qui se cache derrière.

Si la distance n’est pas forcément déterminante (mais consommons toujours local en priorité, chaque fois que possible !), il y a aussi les conditions de culture et de travail des ouvriers agricoles qui entrent en jeu. Et selon les pays, le cahier des charges et l’éthique au travail ne sont clairement pas les mêmes ! Certains intrants chimiques, que l’on retrouve dans l’avocat en forte concentration, sont par exemple interdits en Europe du fait de leur dangerosité pour la santé. On pourra donc les retrouver sur des avocats non européens.

La saisonnalité

Autre point : les avocats sont présents sur les étals des supermarchés français toute l’année. Sauf qu’il s’agit d’un légume de la saison froide (grosso modo de novembre à mars). Mmmh, y a pas comme un problème ? 🤔 S’ils sont disponibles toute l’année, c’est qu’il y a anguille sous roche concernant leur mode de production…

L’eau

Mais surtout, le plus gros problème, c’est que la culture de l’avocat est extrêmement gourmande en eau. Il faut compter 1000 litres d’eau pour faire pousser 1 kg d’avocat. Pour vous donner un ordre d’idées, « seulement » 180 litres d’eau sont nécessaires pour cultiver 1 kg de tomate.

Forte demande = culture intensive

La culture des avocats ne cesse d’augmenter, tant la demande dans le monde est forte. On a donc là une culture intensive, avec pesticides et insecticides à gogo, pollutions des sols et des eaux (dont les nappes phréatiques), épuisement des ressources en eau, déforestation et j’en passe.

Voilà pourquoi, même si j’adore l’avocat, je me restreins. En le choisissant, comme dit plus haut, biologique, de saison, français ou à défaut espagnol. (Même si j’ai toujours tendance à me méfier des productions espagnoles car en conventionnel, je sais que c’est une catastrophe là-bas. Notamment avec ce que l’on nomme la mer de plastique, à Almería, une puissance agricole du sud-est de l’Espagne recouverte de serres en plastique, responsable de nombreux problèmes environnementaux.)

Je sais aussi que malheureusement, je fais partie d’une petite minorité qui sait, et qui peut ainsi faire des choix conscients.

C’est pour cela que ça me tenait à cœur d’écrire cet article sur le sujet. Afin de partager mes connaissances et ma manière de faire, pour, peut-être, je l’espère, vous donner l’envie de changer vos habitudes. Si vous ne pouvez vous permettre d’acheter des avocats français et/ou biologiques, vous pouvez certainement en réduire votre consommation. Et ça ce serait déjà super. D’autant que plus un mets est rare, plus il est précieux, et pleinement apprécié, et c’est alors un pur bonheur de le déguster ! 😊 Et puis, si vous réfléchissez, en en consommant moins, cela vous permettra peut-être de passer au bio ? Ce qui sera meilleur pour votre santé, et pour la planète, tout le monde y gagne. 🙂

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