Le besoin de consommer est profondément ancré dans notre société. Alors que nous fonçons droit dans le mur, rien n’est fait pour viser la sobriété, la décroissance, la déconsommation. Des mots qui font peur. Des mots que notre société consumériste ne veut pas entendre. Rien n’est ainsi développé pour aider la population à consommer moins. Vous pensez bien, ce serait contraire aux principes économiques des gouvernements, lobbies, etc. ! La croissance économique, là voilà la solution à tous nos problèmes, qu’ils disent ! Mais une croissance verte, évidemment ! Et sinon, la marmotte elle emballe le chocolat dans le papier d’alu… 😑
Bon, je ne vais pas refaire le monde par le biais de ce simple article. Et je ne vais d’ailleurs pas vraiment aborder l’angle du mur étatique (bien trop saillant !), mais plutôt pourquoi beaucoup d’entre nous ressentent ce besoin de consommer. Quelles en sont les raisons ? Quelles pistes peuvent aider à réduire ce besoin ?
Pourquoi ce besoin de consommer ?
Ce besoin se manifeste généralement pour combler un manque affectif, un mal-être, un vide. Mais aussi pour le paraître. Pour exister dans le regard des autres. Être « reconnu ». Pour sentir, peut-être, une pointe de jalousie à votre égard, qui gonflera votre égo. Bref, le besoin de consommer vient donc souvent d’un problème existentiel, d’un manque de bien-être personnel. Les raisons peuvent être diverses et variées.
Acheter quelque chose va ainsi agir comme un pansement, comme un remède contre ce mal-être. Le souci c’est que les effets de ce « réconfort » sont temporaires. Tant qu’on ne soigne pas l’origine, la cause du problème, il revient au galop.
Sans compter le matraquage publicitaire incessant et les nombreuses promotions tout au long de l’année. Télé, radio, panneaux d’affichage, catalogues…, sont des sources de tentation qui créent l’envie, et un besoin que l’on n’avait pas forcément ! Les cartes de fidélité n’aident pas non plus. Bref, difficile de résister.
Pauvres et riches, même combat… ou pas
Chez les personnes aisées, voire excessivement aisées, accumuler les possessions est un moyen de montrer sa richesse, sa réussite. Plus elles possèdent, plus elles le déballent aux yeux de tous, plus elles se sentent exister, affirmées, puissantes.
Selon le fondateur de la psychologie individuelle Alfred Adler, cette quête de pouvoir est le signe d’un complexe d’infériorité, d’une peur d’accepter sa part de fragilité.
Quant aux personnes moins riches, modestes, ce serait la peur du manque, de l’insécurité financière avec le danger de se retrouver dans la précarité économique qui est sous-jacente au besoin de consommer et de posséder. Cela les rassure.
Dans les deux cas, on peut se rendre compte que le besoin de consommer n’est pas un besoin vital, comme de manger, dormir ou faire pipi, mais un besoin créé de toute pièce.
Comment atténuer ce besoin ?
C’est là toute la difficulté !
Éviter la pub
Le marketing capitaliste, les publicités sont là pour nous pousser toujours plus à la consommation. Ils connaissent nos points sensibles et appuient dessus expressément. Pour résister ? Plus de télé ! Blague à part, c’est peut-être un peu radical mais si vraiment ça peut vous aider, alors carrément. Sinon, coupez le son quand c’est le moment des pubs, allez dans une autre pièce jusqu’à ce que votre émission reprenne…
Apposez un STOP PUB sur votre boîte aux lettres pour éviter de recevoir les brochures et catalogues (promotionnels ou non) qui vous donneraient envie d’acheter…
Quand vous faites vos courses, tenez-vous en strictement à votre liste/à ce que vous aviez prévu d’acheter, que ce soit en termes d’alimentation ou de tout autre chose. Ne vous laissez pas tenter par les têtes de gondoles, les promotions (qui n’en sont pas toujours, méfiez-vous !). Votre porte-monnaie vous remerciera d’ailleurs ! 😉
Pensez à la méthode BISOU de Marie Duboin et Herveline Giraudeau. Cette méthode sert à mieux comprendre vos impulsions d’achat et ainsi à mieux les contrôler, réduisant vos passages à l’action.
Être aidé.e
Plus sérieusement, étant donné que le besoin de posséder et de consommer est généralement le signe de quelque chose qui ne va pas en soi (même si on a l’impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, c’est souvent inconscient), envisagez de vous faire aider pour apprendre à vous détacher de la consommation.
Cela peut se faire de multiples façons, sans forcément passer par un psy si vous ne vous sentez pas à l’aise avec cette solution. Peut-être qu’un coach de vie, que quelqu’un de spécialisé dans le développement et l’épanouissement personnels pourrait convenir ? Peut-être que vous inscrire à une activité sportive, artistique ou manuelle, ou encore vous initier à la pratique de la méditation pourrait faire « effet » ? Ou encore lire des livres sur les mécanismes de consommation, le minimalisme, le développement personnel ?
L’idée étant de gagner en confiance en soi si on en manque, de (re)trouver une réelle joie de vivre en se satisfaisant de peu, en vivant dans la simplicité. Et de comprendre que vivre simplement n’est pas synonyme de manque ou d’infériorité par rapport aux autres. Je trouve même que savoir vivre de la sorte est d’une grande richesse.
Changer de paradigmes
Enfin, je dirais que le monde dans lequel nous vivons est sacrément rude. Mais je ne vous apprends rien. La concurrence, les échelons de carrière à gravir, les notes à l’école, instituant des classements, ont certainement aussi leur rôle à jouer dans ce besoin de consommer. Pour « paraître », pour briller aux yeux des autres, de la société. Il faut être le premier. Il faut gagner de l’argent. Et le dépenser. Posséder la dernière Rolex, les dernières chaussures Ralph Lauren (je prends cet exemple parce que je viens d’en récupérer gratos à ma pointure en gratiferia ! 😆). C’est ça réussir, non ?
NON.
Changeons de paradigmes. Valorisons-nous les uns les autres, quels que soient nos possessions, nos résultats scolaires, nos revenus, nos possessions. Nous sommes tou.te.s extraordinaires ! Nous avons tou.te.s des richesses en nous. Même si on est un.e cancre.
D’ailleurs, je pense que la plupart du temps, un « mauvais » élève ne l’est que parce qu’il ne reçoit pas l’éducation scolaire de la bonne manière pour lui. Ou qu’on ne lui apprend pas ce qui l’intéresse. Ou encore parce qu’il a un problème psychologique/affectif/identitaire. Et/ou parce que le contexte familial/l’éducation qu’il reçoit de ses parents peut être un élément jouant sur ses résultats scolaires. Mais pas parce qu’il est nul ! Et puis, on peut être bon quelque part et mauvais ailleurs. Il ne faut pas généraliser et faire entrer l’élève dans cette seule case de « mauvais » ou de « nul », qui jouera sur sa confiance en soi.
Personnellement, je n’aimais pas du tout les cours d’histoire-géographie ! Je n’arrivais à rien retenir (ou avec grande difficulté et juste sur le court terme, le temps de passer un contrôle) et j’avais des notes très moyennes. Et alors les maths, ça a toujours été ma bête noire ! Par contre, j’ai toujours eu beaucoup de fluidité dans les matières littéraires/les langues.
Bref, tout ça pour dire qu’un élève ou un étudiant peut ne pas être doué dans certaines matières pour X raisons mais qu’en revanche, il peut exceller dans d’autres qui lui « parlent », l’enthousiasment et qui sont enseignées d’une manière adaptée à ses besoins. 🙂 Et on pourrait également le transposer au monde du travail. Pour être doué dans une activité professionnelle, et s’y sentir bien, il faut qu’elle nous plaise (qu’on ait les compétences adéquates aussi, évidemment) et que le cadre dans lequel elle est exercée soit bienveillant. Mais je m’égare.
Pour résumer
Tout ça pour dire : changeons de courants de pensée, de vision de la société, sachons bien nous entourer, ouvrons-nous à la connaissance et à la conscience de soi pour mieux comprendre et gérer (voire faire disparaître) nos carences affectives, identitaires ou autres. Apprenons à savoir dire non aux tentations, et à consommer de manière raisonnée et raisonnable.
Aparté
En tant que blogueuse « influenceuse », je vous partage de temps à autre des codes promo, des liens affiliés vers des boutiques, des articles ou posts sponsorisés.
J’ai toujours un peu de mal avec ça car j’ai l’impression de vous pousser à la consommation alors que ce n’est pas du tout mon but. J’explique d’ailleurs dans la boutique du blog que je ne souhaite pas que vous achetiez de manière compulsive, parce qu’il y a un code promo, ou juste pour me faire plaisir. Et je vous donne des conseils à suivre avant de vous décider à effectuer un achat ou non. D’autre part, si vous me suivez depuis longtemps vous connaissez mon éthique : je ne promeus que des entreprises écoresponsables, engagées (sur le plan environnemental, humain, sociétal…).
Ces partenariats me permettent de toucher une petite commission sur chaque achat effectué via mes liens ou codes affiliés (sans que cela ne coûte quoi que ce soit de plus à l’acheteur). C’est ainsi un moyen de rémunérer mon travail de créatrice de contenu, tout en vous faisant découvrir de chouettes alternatives pour consommer mieux… mais je l’espère pas plus.
Selon moi, on devra toujours consommer. L’idée n’est pas de ne plus acheter quoi que ce soit à qui que ce soit. Et puis, il faut bien vivre. Que ce soit les marques et entreprises qui vendent des biens (mais justement, choisissons-les bien, et soutenons-les pour qu’elles perdurent au milieu des gros industriels !), ou bien moi. Car comme tout le monde, j’ai des frais fixes à payer, et je dois bien vivre aussi. Et j’ai vraiment à cœur de mettre en avant ces entreprises éthiques, écoresponsables, car elles font partie des acteurs du monde de demain. Il est donc crucial de leur donner de la visibilité (et je prends aussi l’initiative de vous en faire découvrir sans aucune contre-partie) pour, justement, changer de paradigme et construire un monde plus durable et respectueux.
En tout cas, je serais très intéressée d’avoir votre avis sur le sujet.
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