Écologie et zéro déchet

Quelles fleurs offrir pour la Saint-Valentin ?

Chaque année, à la Saint-Valentin, la rose est la reine. Quinze millions de cette fleur, symbole de l’amour, seraient vendus rien qu’en France ce jour-là. C’est aussi la fleur la plus vendue au monde, toutes périodes confondues.

Mais saviez-vous qu’acheter un bouquet de 25 roses « classiques » aurait le même impact écologique qu’une distance de 20 kilomètres en voiture ?

JessBayleyDesign, Pixabay

L’impact environnemental des bouquets de fleurs lambdas

85 % des fleurs coupées sont importées par avion. Leurs émissions de CO2 se situent entre 570 et 1580 g par tonne de fleurs et par kilomètre. La grande majorité des fleurs proviennent ainsi de l’étranger : des Pays-Bas, où elles sont cultivées en serres chauffées, ou de pays plus lointains comme le Kenya, l’Éthiopie, l’Équateur ou encore la Colombie, dont la main-d’œuvre – majoritairement féminine – est bon marché et travaille dans des conditions sociales et sanitaires déplorables.

En plus du transport aérien, les fleurs poussent de manière intensive dans des fermes géantes, sont arrosées de pesticides, acaricides, et autres intrants chimiques, néfastes pour la santé et pour l’environnement, et sont généralement stockées en chambre froide/transportées dans des camions réfrigérés. Sympatoche tout ça, non ?

Alexas_Fotos, Pixabay

Alors, quelles fleurs acheter pour une Saint-Valentin éthique ?

À l’instar de la slow food et de la slow fashion, place à la slow flower ! [Oui, oui, c’est pas des blagues : ce mouvement existe bel et bien ! Il est né aux États-Unis dans les années 2000 pour défendre une consommation de fleurs plus éthique et locale.]

Ainsi, si vous voulez vraiment offrir des fleurs à la Saint-Valentin, choisissez-les au mieux. Et ne vous focalisez pas sur les roses absolument, vous vous fermez des portes ! Voici quelques conseils à cet effet. Optez pour :

  • Des fleurs labellisées biologiques… mais celles-ci sont très rares sur le marché. Vous pourrez en trouver auprès de la ferme de Lescinquit, en Bretagne, qui produit sur place des fleurs sans intrants chimiques.
  • Des fleurs cultivées localement, comme celles de Sandrine Mezzanotti, agricultrice responsable que vous pouvez retrouver au marché de la Libération, à Nice. En ce moment, j’ai vu qu’elle proposait des giroflées. 😊 Il est également parfois possible d’avoir des fleurs locales par le biais des AMAP. Par ailleurs, le Collectif de la Fleur française regroupe les producteurs/vendeurs de fleurs locales dans un annuaire sous forme de cartographie. N’hésitez pas à y jeter un œil pour voir l’offre près de chez vous ! J’ai découvert par exemple qu’à Nice, nous avons Les Fleuristes, labellisé Fleurs de France, gage d’engagements écoresponsables, qui travaille ainsi au maximum en circuit court et avec des fleurs de saison. Dans la même veine, le label Plante Bleue garantit que les végétaux (arbres, plantes, fleurs) ont été produits de manière écoresponsable par des entreprises de production horticoles françaises.
  • Des fleurs de saison (on en parlait, ça tombe bien ^^). Ce n’est pas parce que telle ou telle fleur est présente toute l’année en magasin qu’elle est forcément de saison ! C’est comme pour les fruits et les légumes, ou encore le fromage ! Et oui, en vrai, y a une saison pour chaque fromage.
  • Des fleurs cultivées en plein air, ou sous serre non chauffée. On oublie les serres chauffées des Pays-Bas !
  • Des fleurs labellisées Fairtrade/Commerce équitable. Avec uniquement ce label, ce n’est pas bio, donc il y a usage de produits chimiques plus ou moins nocifs (mais certains sont interdits, notamment pour la filière équitable de Max Havelaar). Et les fleurs peuvent très bien venir du Kenya. Toutefois l’impact environnemental, social, sanitaire, etc. de ces fleurs est amoindri malgré tout. Les employés ont par ailleurs de meilleures conditions de travail et une rémunération plus juste.
  • Des fleurs non coupées, comme des fleurs à bulbe, en pot. Beaucoup plus durables, vous pourrez les garder, en les rempotant ou transplantant en pleine terre par la suite.
  • Des fleurs ou plantes de seconde main ! C’est ce que propose la Société Protectrice des Végétaux, SPV pour les intimes, basée à Lyon. En gros, elle donne une seconde vie aux plantes destinées à la poubelle alors qu’elles sont encore en bon état et bien vivantes :  plantes issues de revendeurs qui ont besoin de faire de la place pour en accueillir d’autres, plantes venant de particuliers qui souhaitent s’en séparer pour X raisons… Mais aussi plantes qui sont cultivées localement, en circuit-court, et adaptées à la région. Je rêve que quelqu’un propose ça à Nice ! 😍
  • Des bouquets de fleurs séchées ! Bah oui, comme ça, même si elles voyagent par avion, elles dureront des années, vous ne les jetterez pas au bout de quelques jours ! À Nice, vous pouvez en trouver de très jolis chez Marmotine, qui, en plus, se fournit en bonne partie en France et en Italie.
  • Un bouquet de fleurs des champs/du jardin : et c’est gratuit !

Si vous arrivez à réunir plusieurs critères de la liste, du genre bio/raisonné, local et de saison par exemple, c’est le top ! Sinon, faites au mieux. 😉 Et n’hésitez pas à engager la conversation avec votre fleuriste pour en savoir plus sur l’origine de ses fleurs et leurs conditions de culture et de transport. D’ailleurs, plus on est nombreux à le faire, plus les producteurs et vendeurs vont réfléchir et évoluer dans le bon sens, au vu de la demande grandissante. 🙂

Y a pas que des fleurs pour la Saint-Valentin !

On n’est pas obligés d’offrir des fleurs, roses ou pas, pour la Saint-Valentin. D’ailleurs, on n’est même pas obligés d’offrir quoi que ce soit. N’oublions pas que c’est avant tout une fête commerciale. Et puis chacun fait comme il veut ! (Chez nous, la plupart du temps la Saint-Valentin passe à la trappe, du moins au niveau des cadeaux matériels 😜)

Ceci étant dit, un bon petit resto fait toujours plaisir ! Même s’il doit être à emporter parce que le pass vaccinal, toussa toussa… 😑 Ça change de la nourriture de tous les jours, surtout quand c’est bibi qui fait à manger. Et comme pour les fleurs, on le choisit slow : éthique et responsable ! 😊 À Nice, je peux par exemple vous conseiller Utopia, restaurant végétal italien dans le quartier du port. Mais aussi La Belle Saison, restaurant végétarien promouvant les produits locaux et de saison dans le Vieux-Nice, ou 21 Paysans, dans la même veine, mais omnivore, près du Lycée Calmette. Ou encore Paper Plane, restaurant végan en plein centre-ville, 100 % bio. Tous cuisinent des produits biologiques au moins en partie, sinon, des produits de qualité, et de saison.

Et sinon, THE cadeau homemade qui coûte rien du tout (si ce n’est un peu de son temps) et qui fait toujours super plaisir, autant à la personne qui le confectionne qu’à la personne qui le reçoit : le bocal à mots doux, ou appelez-le comme vous voulez. Il regroupe, pêle-mêle, des invitations à des sorties, des petites phrases attentionnées, des « bons » pour des massages… Je vous invite à aller consulter l’article que je lui avais dédié.

Sources : https://multinationales.org, https://www.consoglobe.com/slow-flower-fleurs-bio-cg, https://www.consoglobe.com/saint-valentin-amours-ecolo-3897-cg/5.

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