Faire ses macérâts huileux, c’est bête comme chou. Une fois qu’on a compris le procédé, on peut laisser libre cours à ses envies ! L’idée, c’est de faire infuser une partie d’une plante (feuille, noyaux, racines, fleurs, baies…) dans un support – de l’huile –, qui va alors se gorger de tous les principes actifs de la plante.
Aujourd’hui je vous propose de réaliser votre macérât huileux de carotte. Enfin, plutôt d’épluchures de carotte, parce qu’ici on est très ZD et que je préfère déguster la chair de mes carottes avec une bonne rasade d’huile d’olive, de colza et de jus de citron, et utiliser les épluchures pour mon macérât ! 😉
Quelques bases pour réussir ses macérâts huileux
Choisissez une huile non ou peu comédogène (indices de 0 à 2)…. ce serait dommage de vous retrouver plein(e) de boutons !
Privilégiez une huile qui restera stable au fil des mois face au risque d’oxydation. L’une des plus stables est l’huile d’olive. Mais on utilise aussi communément l’huile de tournesol, ou d’autres comme l’huile de noisette ou encore de jojoba. Optez pour une huile biologique, de première pression à froid.
Il est recommandé de bien faire sécher avant la plante que vous allez mettre à macérer car sa concentration en eau pourrait être source de rancissement de l’huile et de bactéries.
Vous pouvez ajouter quelques gouttes de vitamine E dans votre huile pour éviter l’oxydation et le rancissement précoce. C’est en effet un antioxydant naturel. Mais normalement, si votre macérât est fait et conservé dans de bonnes conditions, vous devriez pouvoir le garder plusieurs mois sans ajout de vitamine E. Vous pouvez également conserver votre macérât au réfrigérateur si vous avez peur qu’il rancisse trop vite par rapport à l’utilisation que vous en aurez. Dans l’idéal, je vous conseille d’en réaliser de petites quantités à la fois, comme ça, moins de risque que ça s’abime !
Lors de la macération, les plantes doivent être entièrement recouvertes d’huile. Pensez à vérifier le lendemain de la mise en macération si le niveau d’huile n’a pas baissé, et rajoutez-en au besoin.
Si la macération se fait au soleil, on veille à rentrer le bocal dès que le soleil décline, avant que l’humidité du soir n’arrive.
La macération près d’une source de chaleur ou au soleil permettrait d’extraire davantage les principes actifs des plantes. Mais une macération simplement dans une pièce ou un placard à température ambiante serait également possible.
Les bienfaits du macérât huileux de carotte
Le bêta-carotène présent dans les carottes a des propriétés antioxydantes, agissant en faveur de la protection des cellules de la peau contre les radicaux libres. Il a ainsi une action anti-rides (entendons-nous bien : rien n’empêche les rides d’apparaître : c’est la vie ! Mais les propriétés antioxydantes du bêta-carotène permettent de protéger un minimum la peau des effets du vieillissement). Le macérât de carotte donnerait aussi de l’élasticité à la peau.
Cette huile de carotte permet en outre d’avoir un effet bonne mine. Elle prépare la peau au bronzage, permettant ainsi de l’ « accélérer », tout en le prolongeant. Elle peut également être utilisée en soin après-soleil. Même en hiver, elle vous donnera un teint plus lumineux. Ce n’est toutefois PAS une protection solaire. Ainsi, n’oubliez pas de vous protéger quand vous allez au soleil ! 🌞
Je me suis dit que c’était une bonne idée de vous proposer ce macérât maintenant, comme ça, ça vous laisse le temps de le fabriquer, et vous pourrez l’avoir pour le printemps et les premières expositions au soleil, pour vous préparer à l’été ! 😊
Bref, en avant pour ce super soin anti-âge et bonne mine !
Macérât huileux d’épluchures de carotte
- Épluchures de carottes bio/non traitées
- Huilé végétale bio, de première pression à froid (olive, tournesol, amande douce, noisette…)
- Un bocal
- Une gaze ou tissu fin
- Un élastique
- Lavez les carottes et séchez-les bien avec un torchon. Épluchez-les avec un économe.
- Faites sécher les épluchures, en les étalant, selon la méthode de votre choix : au déshydrateur, au four à 50 °C (plusieurs heures), sur un radiateur (quelques jours) ou au soleil, mais en évitant le soleil direct, afin que les UVs ne détruisent pas les composants actifs de la carotte. Si on les fait sécher au soleil, on peut alors placer les épluchures sur une assiette recouverte d’un linge ne laissant pas passer la lumière ou d’un sac en papier kraft épais afin de les protéger. Les épluchures sont sèches lorsqu’elles sont craquantes et qu’on peut les casser entre ses doigts.
- Placez-les ensuite dans un bocal en verre, en le remplissant aux trois quarts. Versez l’huile dessus, jusqu’à recouvrir complètement les épluchures.
- Fermez le bocal avec une gaze ou un morceau de tissu fin et un élastique. Placez-le près d’une source de chaleur comme un radiateur, devant une fenêtre recevant le soleil ou bien à l’extérieur, à un endroit qui est ensoleillé pendant plusieurs heures par jour. Mettez le bocal dans un sac en papier kraft épais ou recouvrez-le d’un tissu ne laissant pas passer la lumière forte du soleil si le bocal est exposé au soleil.
- Laissez macérer un mois, en remuant de temps en temps.
- Filtrez dans un linge propre, en pressant bien pour extraire l’huile des épluchures, puis conservez à l’abri de la chaleur et de la lumière dans un ou plusieurs petits bocaux ou flacons en verre, si possible teintés. À défaut, entreposez votre macérat dans un placard. Vous pouvez même le conserver au réfrigérateur, pour optimiser encore sa durée de vie.
Conseils :
Cette huile peut tacher les vêtements : faites-la ainsi bien pénétrer, voire essuyez-vous ensuite avec une serviette ou une lingette pour enlever l’excédent avant de vous habiller si nécessaire.
Évitez de vous exposer au soleil juste après l’application. Attendez que l’huile ait bien pénétré, ou préférez l’appliquer le soir.
Le macérat s’utilise pur ou en ajoutant un peu de sa crème visage ou corps préférée.
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coucou le sud !
bon, pour ma part, avec les épluchures, je fais un bouillon détox en ajoutant de la racine de gingembre.
Ceci dit, comme j’ai la peau sèche comme un crocodile, je suis tentée de tester le macéra et je l’utiliserai pour me faire des bains pour mes petons de crocos !!!.
A suivre…
Oooh, bonne idée aussi le bouillon détox ! 👌 Des bains carrément, t’y vas pas de main morte ! 😅 J’ai jamais fait de bain d’huile 🙃
ben, c’est que tu n n’as pas ma peau de croco !!! Mais de huile un peu chauffée et un peu diluée dans l’eau c’es top !
Bon après, attention à la glissade ; il faut prévoir une serviette à portée de main…euh ! de pieds !
Oui, c’est sûr ! 😅
Super merci, je te chipe l’idée !
Je me suis permise de ter prendre photo + lien vers ton blog pour mon article « 1001 façons de cuisiner le chou vert » : https://cuisinefruitsetlegumes.wordpress.com/2022/02/15/cuisiner-chou-vert/
Ok, mais comme dit la dernière fois, je ne suis plus sur blogspot, et je ne m’appelle plus Tomate Sans Graines. J’ai bien la redirection, mais c’est beaucoup mieux si ça pointe vers la bonne adresse du site actuelle ! Tu les prends où les recettes ?
Bonjour,
Belle idée. Merci.
Est-ce que la carotte sauvage à les mêmes vertus pour faire cette recette?
Bonjour,
Désolée, je ne sais pas du tout si la carotte sauvage est identique à la carotte cultivée quant à ses propriétés/vertus… j’imagine qu’elles ont des points communs, évidemment, mais jusqu’où ? 🤷♀️
Hello, faut-il juste utiliser la peau de la carotte ou dois-ont tout utiliser ?
merci pour cette belle recette, c’est assez sympa pour l’été cette huile !!🙌🏻
Bonjour,
Comme indiqué dans la recette, je n’utilise que les épluchures (donc la peau) ! Mais il est tout à fait possible d’utiliser la chair si tu le souhaites (comme dans les recettes « classiques »), en réalisant de fines lamelles à l’économe… comme des épluchures quoi ! 😉