Depuis le 1er janvier 2023, les consignes de tri ont évolué, permettant aux Français.es de trier plus facilement, et donc davantage. Avant cette date, il était déjà possible, dans certains quartiers, dans certaines villes, de déposer dans les poubelles jaunes une plus grande variété d’emballages plastiques que dans d’autres endroits où les consignes étaient plus restrictives. Il s’agissait de zones tests pour développer la filière du recyclage. Aujourd’hui, cela s’étend à toute la France ou presque (98 % de la population française en métropole) ! On fait le point sur le sujet. 🙂
Une simplification du geste de tri
Aujourd’hui, les citoyens peuvent déposer dans les bacs jaunes tous les emballages en plastique, sans distinction (en plus des emballages métalliques, cartons et briques alimentaires). Dans mon quartier à Nice, cela est possible depuis des années. Je jette au bac jaune les barquettes, blisters, sacs en plastique, pots de yaourt, etc., sans me poser de question. Mais ce n’était pas le cas partout.
Cette extension a un double objectif. Le premier, de faciliter la tâche aux Français.es. Ils/elles étaient 4 sur 5 à hésiter chaque fois qu’ils/elles devaient jeter un emballage plastique. « Ça se recycle ou pas ? » Ainsi, le geste de tri est augmenté : si c’est facile, on le fait plus souvent. Une habitude se crée. Le second objectif est de développer le recyclage des emballages en plastique qui n’étaient pas recyclés auparavant. Il s’agit par exemple des barquettes, films, tubes, sachets, pots… etc.
En effet, hormis dans les zones tests, on ne pouvait trier jusque-là que les bouteilles et flacons en résine PET et PEHD. Cette filière de recyclage est aujourd’hui pérenne, avec 61% (fin 2019) des bouteilles et flacons en plastique récupérés qui sont effectivement recyclés. Alors, oui, ce n’est pas parfait, on est loin des 100 %, mais c’est quand même une bonne chose !
Et pour aller encore plus loin, on ouvre donc la porte (ou le couvercle du bac de tri 😁) aux autres emballages plastiques !
Plus on trie, plus la mise en place de solutions de recyclage est possible
Comme l’explique le site Citeo, en autorisant la collecte des autres emballages plastiques, « on permet aux entreprises de recyclage de disposer de matière pour expérimenter les process et développer les technologies nécessaires à leur recyclage à grande échelle ».
Quelques statistiques
Citeo est clair : malgré l’augmentation du tri, tous les plastiques ne peuvent pas être recyclés. Aujourd’hui, c’est 65% des emballages en plastique qui le sont. Parmi ces emballages : les bouteilles, les flacons, les films des packs de bouteilles d’eau ou encore les boites de chocolat en poudre.
15 % des emballages plastiques, comme les barquettes de jambon, ont des filières de recyclage en cours de développement. En acceptant dorénavant ce type d’emballages dans la poubelle jaune quasiment partout en France, cela permet d’en collecter plus. Il en résultera des filières économiquement viable, avec des débouchés à forte valeur ajoutée, une fois certains problèmes « techniques » résolus.
Il reste 20 % d’emballages plastiques qu’on ne sait pas (encore) recycler. Ce sont généralement des emballages composés de plusieurs matériaux/résines, comme ceux qui combinent le plastique et l’aluminium (paquets de chips…). Ils sont incinérés et valorisés en énergie, au même titre que les ordures ménagères. Citeo vise à court ou moyen terme que ces derniers deviennent recyclables, réemployables, ou encore disparaissent carrément s’il est possible de faire sans ou de les remplacer par un matériau recyclable.
Même si certains emballages ne sont pas (encore) recyclables, comme dit précédemment, les accepter dans le tri permet de faciliter la tâche au citoyen, qui prendra l’habitude de trier plus régulièrement. (Oui, on en est encore là en 2024, je sais. On est nombreux.ses à trier depuis de très nombreuses années, machinalement et naturellement. Mais il y en a d’autres qui débutent à peine ou qui ont du mal à le faire systématiquement.)
Et en triant davantage (même si au début, il y a un peu plus de refus de tri), plus de matières vont pouvoir être envoyées aux centres de recyclage. Des filières de recyclage spécifiques selon le type de matériau/résine vont alors pouvoir petit à petit se développer.
Réduire ses déchets : encore mieux que le recyclage !
Voilà où on en est aujourd’hui. 🙂 Trier et recycler c’est important. Mais dans tous les cas, le premier geste, avant celui du tri, c’est d’éviter de produire des déchets !
On peut par exemple acheter davantage de produits alimentaires en vrac, dans des sacs en tissu (ou en papier qu’on réutilisera jusqu’à la moelle). On peut cuisiner soi-même ses biscuits, etc. Pour aller plus loin, je vous invite à lire mon article sur la règle des 5 R.
Conformément à la loi AGEC (Anti-gaspillage et pour une économie circulaire), tous les emballages devront disposer d’une filière de recyclage d’ici 2030.
Attention : les OBJETS en plastique ne se trient pas. Ils sont à jeter dans la poubelle ordinaire.
Inutile de rincer les emballages avant de les déposer dans le bac de tri : il suffit juste de bien les vider.
Citeo propose également un super guide du tri pour savoir comment se débarrasser correctement de la plupart des objets du quotidien. Gobelet en plastique, pots en grès, cafetière, jouets, tuyaux d’arrosage, tout y passe.
P.S.: je ne suis absolument pas sponsorisée par Citeo pour la rédaction de cet article. C’est juste que je trouvais le sujet intéressant et que je vais régulièrement me renseigner sur le site et sur le guide du tri, à des fins personnelles. 😉
[Source : https://www.citeo.com/le-mag/simplification-du-tri-en-france-fait-le-point]
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