Avant, je vous aurais toujours dit de privilégier la seconde main pour vous procurer des livres. Parce que c’est plus écolo que les achats neufs.
Mais depuis que je suis autrice, et que je côtoie la dure réalité du métier, j’ai compris beaucoup de choses et changé mon fusil d’épaule. Je sais comme il peut être difficile de gagner sa vie et à quel point être auteur demande du travail.
Je vous explique mon point de vue dans cet article.
Contribuer à faire vivre les auteurs
Je ne peux que vous encourager aujourd’hui à acheter les livres NEUFS de vos auteurs préférés, des « petits » auteurs qui ne font pas de best-sellers, des auteurs dont c’est le métier et qui ont vraiment besoin de cet argent pour vivre, de ceux qui aimeraient que cette activité devienne leur activité principale, voire leur seule activité.
En effet, comment un auteur peut vivre de son activité si personne n’achète ses livres neufs ? Il n’y a pas de droits d’auteur sur la seconde main. Droits qui sont d’ailleurs très nettement inférieurs au prix de vente du livre, il faut le savoir. Alors il faut en vendre pour pouvoir espérer en vivre !
En achetant des livres neufs, vous permettez donc à l’auteur de vendre. C’est bête mais c’est vachement utile ! Parce que, s’il n’y a pas suffisamment de ventes, le livre ne marchera pas, ne sera pas mis en tête de gondole, n’aura pas de visibilité… et risque de ne pas être réimprimé.
De même, acheter neuf permet de faire vivre les maisons d’éditions, et je pense notamment aux petites !
Acheter des livres neufs de manière éthique
Vous pouvez acheter les livres directement auprès de l’autrice ou de l’auteur lorsque cela est possible. Moins d’intermédiaires, c’est davantage de droits d’auteur.
Sinon privilégiez les librairies indépendantes de votre ville. Et si elles n’ont pas le livre de votre convoitise en rayon, demandez-leur de le commander. Cela permettra en plus de potentiellement faire connaître un auteur ou un livre à votre libraire, qui pourra non seulement commander un exemplaire pour vous, mais peut-être d’autres à mettre en rayon. Vous aiderez ainsi à faire connaître un auteur que vous appréciez. 🙂
Il existe aussi des sites en ligne comme librairiesindependantes.com ou lalibrairie.com qui regroupe des librairies indépendantes, favorisant ainsi les achats chez des libraires (et non des grands groupes) et soutenant leur activité (c’est terrible le nombre de librairies qui ferment chaque année faute de clients 😥).
Acquérir des livres d’occasion
Vous pouvez bien évidemment compléter vos achats de livres neufs de diverses manières. Si ce n’est plus ce que je mets systématiquement en avant comme je le faisais à l’époque au vu de la précarité du métier d’auteur pour une majeure partie d’entre eux, et, de manière plus générale, des métiers du livre, il n’en reste que je pense que l’on peut trouver un bon équilibre entre les achats neufs, éthiques car soutenant une branche culturelle fragile, et les achats d’occasion, plus écologiques. Cela permet aussi aux personnes qui ont peu de moyens d’accéder plus facilement à la lecture, à l’information et à la culture.
Ainsi, lorsqu’il s’agit par exemple de livres datant de nombreuses années, ou de best-sellers dont on sait que l’auteur, à la renommée mondiale, n’a pas besoin de vous pour vivre, vous pouvez vous procurer ces livres des manières suivantes :
- chez les bouquinistes indépendants.
- en dons/trocs/prêts entre proches ou via des groupes Facebook dédiés.
- en prêt dans les bibliothèques.
- sur des sites en ligne comme Momox, Gibert Joseph ou Leboncoin…
Et évidemment, lorsque vous ne recherchez pas un auteur ou un titre en particulier, profitez également des livres proposés dans les boîtes à livres se trouvant dans les rues ou dans certains lieux de passage (les gares par exemple), ou encore dans les gratiferias, les vide-greniers, les ressourceries…
Voilà, j’espère que grâce à cet article, vous percevrez mieux l’importance d’acheter des livres sur le marché du neuf, qui permet de soutenir toute une filière, et les auteurs en premier. Sans pour autant laisser de côté le marché de la seconde main, on peut ainsi trouver des compromis, pour un juste équilibre. 😌
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Moi j’aime bien les livres neufs et… ceux d’occasion, ça dépend. Les neufs, j’ai vraiment envie de les acheter, les occasions ça me permet d’essayer des auteurs que je ne connaissais pas et vers qui je ne serais pas naturellement allée. C’est effectivement difficile de faire un choix qui nous paraisse éthique entre la « survie de l’auteur ET du libraire » et de l’autre « la consommation de papier », mais après il faut avouer que certains bouquins à 20 euros (je parle de roman de littérature, pas de livres comme les tiens), beh financièrement c’est pas toujours évident de se les offrir. Bon moi j’ai décidé que tout ce que je passais pas en coiffeur-maquillage-esthéticienne-vêtements à outrance – collection de chaussures, je le passais en bouquin (et aussi en matériel photo, en vrai…mais j’ai découvert récemment que la fabrication d’un appareil photo prenait 12 ou 20 L d’eau…!) . Choisir entre aller chez le coiffeur et acheter deux ou trois, voire 4 bouquins, mon choix est fait….je garde mes cheveux et je m’achète des bouquins 😃 Pour ce qui est d’emprunter à la biblio…c’est compliqué pour moi aussi… 1/ j’adore garder les livres que j’ai lus parce que j’aime les relire quelques années plus tard (oui, parce que j’oublie l’histoire, je me souviens juste que j’ai aimé) 2/ je triture parfois mes livres de façon assez sauvage tellement je les vis… du coup, je les corne, ou ils ne se ferment plus très bien après mon passage. Bon avant je collectionnais la vaisselle, maintenant je jette mon dévolu sur les livres ! 🙂 Tiens, récemment, j’ai lu un livre dont la fin m’a fait pensé à toi (et à plein d’autres gens pour d’autres raisons) (mais je vais pas tout te dire parce que sinon je spoile tout), ça s’appelle « La Forêt, 4 questions, la vie et moi » de Tessa Randau… En tous cas, quel que soit le choix que l’on fasse, lire des livres c’est bon pour la santé !
Merci pour ton long message et ton point de vue sur le sujet ! 🙏 Aujourd’hui, je vois les auteurs (dont je fais partie) un peu comme des artisans. Alors, de même que j’apprécie soutenir le travail d’un vannier, d’un potier, d’une créatrice ou même d’un agriculteur, j’apprécie aussi soutenir des auteurs/rices/libraires/éditeurs qui travaillent de manière éthique si possible, et dont les livres m’apportent quelque chose (mais les livres, ça apporte toujours quelque chose ! De la connaissance, de l’évasion, de l’inspiration…). Bien sûr, mon avis est biaisé, je prêche pour ma propre paroisse, mais je trouvais important d’en parler, de faire connaître la réalité du milieu…