Écologie et zéro déchet

Les protections hygiéniques lavables

Aujourd’hui je vais vous parler des protections hygiéniques lavables, saines et durables. Je vais vous expliquer pourquoi c’est mieux (car oui, oui, ça l’est ! ^^). Je mettrai plus particulièrement l’accent sur les serviettes hygiéniques lavables (SHL de leur petit nom), car c’est personnellement ce type de protection que j’utilise.

Mise à jour de mars 2020 : je suis passée aux culottes menstruelles depuis quelques mois, et je suis conquise ! J’y consacre un article ici : Culottes menstruelles : on change les règles du jeu !

Mais tout d’abord, revenons sur les protections conventionnelles à usage unique.

Les tampons

Beaucoup de femmes apprécient le côté pratique des tampons. Personnellement, je ne les ai jamais aimés, et ce pour plusieurs raisons : inconfort, éventuelles fuites, sécheresse vaginale (réduction de notre flore naturelle protectrice), risque de syndrome du choc toxique

Bien que rare, ce syndrome est en recrudescence depuis la fin des années 1990. Il peut avoir de graves conséquences (nécroses, amputations de membres du corps…), voire entraîner la mort dans les cas les plus sévères. On n’en parle pas assez souvent, alors que ce risque est bien réel et n’est pas à prendre à la légère ! En effet, si vous cherchez un peu sur le Net, vous trouverez plusieurs cas de jeunes filles ayant souffert de ce syndrome. Certaines d’entre elles ont dû malheureusement être amputées ou sont décédées.

Le cas le plus connu est celui de Lauren Wasser, mannequin américaine, qui a dû être amputée d’une jambe en 2012. Mise à jour : fin 2017, Lauren se fait amputer de sa seconde jambe. Ce syndrome est causé par une bactérie (associée au staphylocoque doré), et survient notamment lorsqu’un tampon est gardé trop longtemps. La bactérie va produire des toxines qui vont être libérées dans le sang. Ces dernières peuvent alors rapidement affecter plusieurs organes. C’est pourquoi il faut changer de tampon régulièrement, afin que le sang ne stagne pas trop longtemps dans le vagin et ne devienne un joli milieu de culture ! Vous pourrez en découvrir plus sur ce syndrome ici ou encore .

Les serviettes périodiques jetables

Avec tout ça, je ne portais donc que très rarement des tampons. J’utilisais plutôt des serviettes hygiéniques (non bio, bien cracra). Sauf que je n’aimais pas particulièrement non plus : à force de coller/décoller les serviettes, mes culottes s’abimaient. Quand il faisait chaud, c’était désagréable à porter. Ça grattait, collait, irritait… N’oublions pas qu’elles sont constituées de plastique, favorisant la macération, la prolifération des bactéries ainsi que les odeurs. Et puis c’est bien chimique, plein de produits toxiques – aluminium, parfums de synthèse, hydrocarbures, résidus de dioxine (substance issue du blanchiment au chlore, classée comme cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer).

Sans compter la culture intensive du coton, bourrée elle aussi de produits chimiques, entre engrais et pesticides… Bref, un super cocktail pour les muqueuses et la paroi vaginale qui sont hyper absorbantes et qui facilitent ainsi la pénétration de ces substances dans l’organisme. Certains des aspects que je cite ici sont aussi valables pour les tampons, bien sûr.

Protections hygiéniques jetables
Un reliquat de protections jetables qui traîne dans ma salle de bains depuis au moins deux ans.

Un impact sur la santé mais aussi sur l’environnement

En outre, cela me faisait vraiment mal au cœur de jeter toutes ces protections féminines à la poubelle chaque mois. Niveau impact environnemental, c’est la fête ! Selon ConsoGlobe une femme utiliserait – et donc jetterait – plus de 10 000 serviettes, tampons, applicateurs, protège-slips et emballages dans sa vie ! Et il faut compter 500 ans pour que ces produits se dégradent. L’industrie des protections hygiéniques est ainsi l’une des plus polluantes au monde.

Enfin, est-ce la peine de mentionner tout l’argent que vous dépensez en protections intimes jetables au cours de votre vie, mesdames ?

Bref, je ne supportais plus les serviettes hygiéniques classiques, elles me sortaient par les yeux. Il fallait donc que tout cela change.

Les alternatives durables

La coupe menstruelle, ou cup

Moi qui n’aimais pas les tampons, j’ai malgré tout dans un premier temps acheté une coupe menstruelle, ou cup. Il s’agit d’un récipient généralement en silicone médical hypoallergénique qui récupère le sang. La coupe se place à la base du vagin. Mais contrairement aux tampons, la cup n’affecte pas le pH et la flore vaginale. Il n’y a ainsi pas de risque de sécheresse, candidose vaginale, allergies, irritations et autres joyeusetés.

Pour ce qui est du syndrome du choc toxique, il serait également possible d’en être affectée avec une cup. J’emploie cependant le conditionnel car je n’ai rien lu de très probant à ce sujet. Et je suis vraiment loin d’être assez calée dans le domaine pour affirmer quoi que ce soit.

Dans le doute, n’attendez pas trop longtemps pour vider votre sang. Il vous suffira de vider la coupe menstruelle dans les toilettes ou sous la douche, puis de la repositionner dans le vagin. Des infos concernant l’utilisation et l’entretien de la cup sont généralement fournies avec la cup que vous achetez, mais aussi sur les sites qui en vendent.

Une coupe menstruelle
La coupe menstruelle, ou cup

Mon expérience personnelle

J’en avais lu tellement de bien que je me suis dit que ça allait être une révélation pour moi. Résultat : eh bien non, ça ne l’a pas fait ! 😁 Inconfort à nouveau, difficulté à bien la mettre en place et surtout à la ressortir, effet ventouse que je n’aimais pas du tout… J’avais d’ailleurs lu quelque part que cela pouvait causer des descentes d’organes. C’est peut-être une grosse bêtise, mais comme à cette époque on m’avait diagnostiqué une hernie inguinale, je ne voulais pas courir le risque que cela empire, donc j’ai très vite abandonné.

Il faut dire qu’il existe différentes tailles et marques de coupes menstruelles, et qu’il n’est malheureusement pas toujours aisé de tomber sur la bonne cup dès le premier achat, malgré les indications pour bien la choisir. Ainsi, la mienne est trop grande alors que c’est une S. Pas de bol pour moi, après recherche, je me suis rendue compte que cette cup était bien plus grande que les coupes S (et même de taille supérieure !) de toutes les autres marques ! 😐 Et puis, je ne sais pas, le fait d’introduire quelque chose dans mon corps pendant de nombreuses heures, qui fait de surcroît ventouse, ne me plaît pas du tout. 😉

Ceci étant, je ne dis surtout pas cela pour vous dissuader de passer à la coupe menstruelle ! Ceci n’est que mon expérience et mon avis personnels. Si vous vous sentez prête, que vous n’avez rien contre le fait d’avoir un corps étranger en vous (si vous étiez déjà adepte des tampons, il ne devrait pas y avoir de problème) et que la « gestion » de votre sang ne vous rebute pas, tentez !

La très grande majorité des personnes ayant adopté la cup ne jurent plus que par elle ! Il faut compter deux ou trois cycles pour bien s’y accoutumer et après tout roule, selon elles. J’ai même une amie qui rencontrait exactement les mêmes insatisfactions que moi et qui, après avoir achetée une seconde cup, a été conquise. Donc vraiment, n’hésitez pas à tester si cela vous semble la bonne alternative pour vous, pourquoi pas en alternance avec des serviettes lavables. Juste, faites bien attention à respecter toutes les règles d’hygiène et à ne pas la garder trop longtemps, ni la nuit.

Sachez qu’une cup coûte entre 20 et 30 euros et vous durera une dizaine d’années.

Les serviettes hygiéniques lavables

Bref, la dernière option pour moi restait les serviettes lavables. Non, en fait il restait aussi le flux instinctif libre. Ce dernier consiste à contracter le périnée pour retenir le sang et à ne le laisser s’écouler que lorsque l’on va aux toilettes. Personnellement, cela ne me dit rien du tout. D’une, je ne me sens pas capable d’empêcher mon sang de couler. Et puis ce serait faire un effort que je trouve contraignant. On a déjà assez de choses auxquelles penser au quotidien, et j’ai personnellement assez mal comme ça pendant les règles sans devoir encore me soucier de les retenir. De deux, je pense que ce n’est pas sain de (se forcer à) garder le sang à l’intérieur. Ceci n’est que mon avis personnel, bien sûr. Si cela vous intéresse, l’auteure du blog Passion Menstrues a fait un article sur le sujet.

Je disais donc : la dernière option pour moi était les serviettes lavables. Et là, j’ai enfin eu la révélation que j’attendais. 😊 Confortables, imperméables, très absorbantes. Elles durent de nombreuses années. Il n’y a pas de sensations désagréables même quand il fait chaud. Elles sont plutôt esthétiques, girly… Le top quoi. 😉

Un modèle de serviette lavable

Le seul petit bémol : quelques difficultés à retirer totalement les tâches de sang. Mais bon, je sais que c’est mon sang et que ce n’est pas sale. Ce ne sont que des tâches, les serviettes sont propres, elles sont lavées.

Entretien des serviettes lavables

Rincer à l’eau froide jusqu’à ce que l’eau soit claire (les laisser tremper un peu si sang sec). Puis laver à la main (eau froide) avec du savon non glycériné non surgras, ou les mettre à la machine avec les autres vêtements, à 30 ° ou 40°. Vous pouvez les laisser tremper quelques heures après avoir rincé le sang si vous n’avez pas le temps de les laver de suite. En cas de taches récalcitrantes, laisser tremper 1 heure dans de l’eau tiède avec un peu de percarbonate de soude. Sécher à l’air libre.

Si vous n’avez pas la possibilité de rincer ou faire tremper votre serviette au moment où vous vous changez, par exemple si vous n’êtes pas chez vous, pas de panique. Pliez-la et mettez-la dans un petit pochon que vous rangerez dans votre sac jusqu’à votre retour à la maison.

Quand on part en voyage ou si l’on doit faire de nombreux déplacements professionnels, j’avoue qu’il n’est pas forcément facile de laver et d’étendre ces serviettes discrétos. Je n’ai pas ce problème car je n’ai aucun déplacement pro et j’essaie toujours de faire en sorte de partir en vacances quand je n’ai pas mes règles. Mais si cela est un point problématique pour vous, franchement, vous pouvez occasionnellement utiliser des protections jetables (achetées en magasin bio) dans ces cas bien particuliers, qui restent ponctuels.

En tous les cas, je suis absolument ravie d’être passée aux serviettes réutilisables. Je ne reviendrais pour rien au monde aux serviettes jetables.

Mise à jour de janvier 2021 : au fil du temps, je me suis rendue compte que les serviettes, que je ne porte que très rarement aujourd’hui puisque je suis passée aux culottes menstruelles, pouvaient parfois être source d’inconfort (elles peuvent notamment avoir tendance à bouger dans la culotte, ou à former des plis).

Les protections intimes Plim

Si vous vous demandez où vous pouvez vous procurer des protections réutilisables, sachez qu’il existe plusieurs marques qui les proposent, généralement en ligne, mais j’ai l’impression que la distribution en magasin (bio, de vrac…) progresse et c’est une bonne chose !

J’ai choisi pour ma part de vous présenter la marque Plim. Pourquoi cette dernière en particulier ? Parce qu’il s’agit d’une marque française, précurseur dans le domaine depuis 2009. À l’exception des coupes menstruelles qu’elle commercialise également, les serviettes et protèges-slips sont ainsi fabriqués en France, en Poitou-Charentes. Les matières premières utilisées sont saines, écologiques et durables : du coton bio certifié GOTS* côté peau ; à l’intérieur de la serviette 3 à 6 membranes en coton bio et/ou chanvre ; à l’extérieur, côté culotte, une barrière anti-fuite imperméable et respirante certifiée OEKO-TEX** ; enfin, des boutons-pressions sans nickel pour attacher la serviette à la culotte. Du coup, le problème de la culotte abimée, on l’oublie ! ^^

Vous pourrez trouver de plus amples informations au sujet des matières utilisées mais aussi du fort engagement environnemental de Plim sur le site de la marque.

Logo de la marque Plim, une marque de protections féminines engagée
Plim, une marque de protections féminines engagée

Les serviettes Plim sont disponibles en plusieurs tailles différentes, chacune d’elle ayant la même capacité d’absorption qu’une serviette hygiénique jetable de même taille. L’offre est vaste puisqu’il existe à ce jour 5 types de serviettes, adaptées à tous les besoins, ainsi que deux types de protège-slips. Vous pouvez les découvrir en détails sur la page les répertoriant, où vous découvrirez également comment les entretenir.

Pour ma part, j’utilise la Plim PLUS, qui est la serviette la plus utilisée et la plus polyvalente.

* GOTS : label international de référence pour les textiles biologiques. Il garantit une production écologique et socialement responsable.
** OEKO-TEX : système international de contrôle et de certification des substances nocives dans les textiles.

Conseils :
Pas d’eau chaude pour le lavage car elle fixe le sang. N’utilisez pas de blanchissant, d’adoucissant, de vinaigre ou autre solution acide.
Préférez des serviettes foncées plutôt que claires, les tâches se verront moins. 😉
Et pour les plus manuelles d’entre vous, sachez qu’il est possible de fabriquer soi-même ses serviettes hygiéniques à l’aide de tutoriels disponibles sur le net.

Voilà, vous savez tout… ou déjà pas mal de choses sur le sujet des protections féminines. 😊 Vous savez à présent vers quoi vous tourner si vous voulez des protections hygiéniques saines pour votre corps, durables et ayant un impact environnemental fortement réduit. Si toutefois vous n’êtes pas prête à franchir le pas des serviettes lavables ou de la coupe menstruelle (mais je suis sûre que vous allez le faire ^^), essayez au moins d’acheter des protections périodiques bio, ou à base de coton non blanchi.

Concours

Et comme je suis sympa, j’ai pensé à vous ! J’ai ainsi demandé à la marque Plim de vous offrir une serviette afin que vous puissiez tester par vous-même ! Elle a eu la gentillesse d’accepter en mettant en jeu une serviette lavable MEDIUM.

Pour participer, il vous suffit de :

  • Liker ma page FB Tomate sans graines avec votre profil personnel. 
  • Partager ma publication Facebook mentionnant cet article et le concours, en taguant des personnes susceptibles d’être intéressées.
  • Me laisser un p’tit message ici pour me prévenir de votre participation ! ^^

Concours ouvert à la France métropolitaine et à la Belgique, jusqu’au 15 novembre minuit.

Résultat du concours

Après tirage au sort, la grande gagnante du concours est Sophie Dalle ! Bravo à toi Sophie, et merci à toutes les autres participantes ! 🌻