Santé, bien-être, intimité

Mon expérience de la candidose

Il y a un an, jour pour jour, j’apprenais que je souffrais d’une candidose, pathologie dont je n’avais encore jamais entendu parler jusque-là. Cela allait créer de sérieux chamboulements dans ma vie, intérieure comme extérieure !

Je n’ai jamais trop épilogué à ce sujet sur le blog ou les réseaux sociaux. Mais aujourd’hui, 12 mois après, j’avais envie d’en parler. Histoire de tourner la page peut-être (bien que cela reste encore bien ancré en moi), comme un écrit thérapeutique. 

La candidose, c’est quoi ?

La candidose est une maladie qui apparaît lorsque le nombre de candida albicans (il s’agit d’une levure) présents dans nos intestins devient trop important. Car oui, nous en avons tous, ils font partie de notre flore intestinale ! Cela crée alors un déséquilibre source de nombreux problèmes de santé très divers et variés, et plus ou moins gênants. Certains troubles peuvent même passer quasiment inaperçus.

Il faut savoir que la candidose peut se manifester de tellement de façons différentes qu’elle peut être très difficile à détecter. Ses symptômes sont bien souvent identiques à ceux de beaucoup d’autres maladies. L’hypothèse d’une candidose échappe ainsi souvent au corps médical.

Entre autres maux, vous pouvez souffrir de migraines, de fatigue, de dépression, de mycoses, de maux de ventre. Ces derniers étant peut-être les plus flagrants puisque le candida vit dans nos intestins, et nous sommes donc plus susceptibles d’avoir mal aux intestins en présence d’une candidose. Et plus l’excès de candida albicans est important, plus notre organisme est fragilisé et l’on devient vulnérable aux infections.

Les causes sont également diverses : stress, alimentation, sédentarité

La durée du « traitement » sera très variable, allant de 2 ou 3 mois à beaucoup plus. Cela dépend de l’ancienneté et du niveau de développement de la candidose. Mais aussi de la manière dont vous suivez le régime anti-candidose (car il y a un régime alimentaire strict à respecter, dont je vous reparle plus loin). Ou encore de votre niveau de stress, etc.

Personnellement, je n’ai vraiment compris à quel point je souffrais des intestins que lorsque j’ai entamé le régime anti-candidose. Et pour tout vous dire, je n’étais d’ailleurs même pas allée consulter pour des problèmes intestinaux. Car ma foi, je vivais « relativement » bien avec. Je suis allée consulter pour des douleurs aux pieds, pas vraiment expliquées, que je me traîne depuis des années. La médecine conventionnelle ne m’ayant été d’aucun secours, je m’étais donc tournée vers la médecine « naturelle » en allant chez une naturopathe. Et c’est là qu’elle ma diagnostiquée une candidose.

Bref, comme je le disais, ce n’est qu’à partir du moment où j’ai suivi ce régime que j’ai ressenti une nette différence entre avant et après. J’avais en fait tellement l’habitude de me sentir lourde, ballonnée, d’avoir parfois des douleurs, que je pensais que c’était normal ! ^^ C’est fou, hein ? Ce régime, suivi de nombreux mois à la lettre (10 mois au total, assoupli au bout de 4 mois), m’a permis de me sentir beaucoup plus légère, d’avoir une digestion moins pénible. Une vraie révélation.

Après, en toute honnêteté, je ne sais pas si c’est réellement dû à mon changement d’alimentation ou si c’est psychologique. Je pense qu’il y a un peu des deux. En effet, le fait d’avoir drastiquement réduit ma consommation de gluten (pain, céréales…), de produits laitiers (même si je n’en consommais déjà pas beaucoup) et autres (je vous donne le détail plus bas), a sans nul doute joué, j’en suis persuadée. Mais le mental aussi : je me disais « Voilà, c’est le gluten qui te fais mal, c’est sûr. Tu vois, tu vas nettement mieux sans ».

Et attention, minute pas du tout glamour, je vous révèle tout jusqu’au bout : depuis ce régime, mes intestins se portant mieux, je pète nettement moins ! ^^

Le régime anti-candidose

Bah, il faut bien que j’en rigole un peu et que je trouve des bienfaits à ce régime. Parce que, très franchement, cela n’a pas été facile tous les jours. Pour que la population de candida diminue, il faut priver le candida de nourriture. Le candida étant friand de gluten, de sucre et de lactose, et proliférant en milieu acide, j’ai dû éliminer beaucoup de choses de mon alimentation.

Adieu pain, pizzas, pâtes et autres céréales à base de blé. Adieu les desserts, le fromage, les légumes sucrés, les légumes acidifiants (blettes, épinards, oignons, tomates, carottes, betteraves…). Réduction de la consommation de tous les autres aliments acidifiants (thé, champignons, moutarde, chocolat…). Et j’en oublie encore pas mal qui ne m’étaient pas recommandés. Il ne restait plus grand chose au final !

Bye bye gâteaux, pâte à pain, cannelloni, fromage…

En plus, j’ai commencé ce régime en été, saison des tomates, que j’adore. Mais aussi des bons fruits juteux et des glaces gourmandes et rafraichissantes… Le calvaire de ne pas pouvoir en consommer comme bon me semblait ! J’ai quand même mangé quelques tomates de temps en temps, à petite dose : m’en priver totalement était juste impossible. Et pour ce qui est des fruits, ma naturopathe m’avait dit que je pouvais en consommer 2 par jour au maximum. Ouf, c’est déjà ça ! Sans compter tous les compléments alimentaires que j’ai dû acheter (qui coûtent un rein) et dont j’ai dû me gaver…

C’est l’un des régimes les plus drastiques qui soit je trouve. Et franchement, je ne le souhaite à personne. D’autant que je pense qu’il pourrait, s’il est suivi sur une longue période, entraîner des troubles de l’alimentation, tels que l’anorexie. Et puis, selon votre régime alimentaire de base, par exemple s’il y a déjà certains aliments que vous ne mangez pas au quotidien, en ajoutant par-dessus le régime anti-candida, des carences pourraient apparaître. Bref, tout ça pour dire que ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère et qu’il faut être suivi par un professionnel compétent.

La frustration

Donc non, ce n’était pas folichon. Je l’ai très mal vécu au début. C’était compliqué au quotidien, tant au niveau de la préparation des repas qu’aux niveaux moral et social. J’étais très frustrée de ne pas pouvoir manger comme tout le monde. De ne pouvoir profiter des apéros de l’été, du verre bu dans un bar avec une copine… Une candidose vous isole beaucoup, je trouve. Mais je voulais coûte que coûte l’éradiquer, j’étais prête à tous les sacrifices.

J’ai également beaucoup remis en question ma façon de m’alimenter avant le régime. Je me suis rendue compte que je consommais énormément de gluten alors que j’avais l’impression de manger sain, varié et équilibré. Mais quand on y réfléchit, le gluten est partout. Beaucoup de produits que j’avais l’habitude de consommer – pâtes, farine de blé, farine de seigle, avoine, boulgour, semoule, couscous, biscuits, céréales du matin, pain, etc. – en contiennent !

On revoit son alimentation !

Un mal pour un bien

Outre un confort intestinal que je n’avais plus ressenti depuis des années (et un certain regain d’énergie ressenti les premiers temps, je dois le reconnaître), la candidose et ce régime contraignant m’ont malgré tout apporté une bonne chose. Cela m’a forcé à revoir mon alimentation et mes habitudes.

Et, si j’ai vraiment été très insatisfaite de certains nouveaux produits que j’ai intégré à mon alimentation pendant cette période de 10 mois, tels que les pains sans gluten (qui non seulement coûtent très chers mais en plus ne sont vraiment pas bons pour la plupart), j’ai en revanche pu faire quelques jolies découvertes, comme le boulgour de sarrasin ou le couscous de maïs-riz, par exemple.

De même, j’ai mis davantage en avant des produits que j’utilisais d’ordinaire avec parcimonie. Je les utilise beaucoup plus régulièrement aujourd’hui. Diverses farines sans gluten, les légumineuses… et surtout, j’accorde une place aux légumes encore plus importante qu’avant. Et ils tenaient déjà une grande place dans ma cuisine ^^. J’ai appris à cuisiner autrement, mon palais a évolué. Aujourd’hui par exemple, je mange et cuisine beaucoup moins sucré qu’avant, et ça c’est chouette. Et c’est aussi d’ailleurs pour ça que depuis plusieurs mois mes recettes sont souvent sans ou à faible teneur en gluten ou lactose par exemple. 😉

Après, je pense aussi qu’il faut que je travaille beaucoup sur mon stress, car cela joue énormément. Comme dit plus haut, il s’agit de l’un des déclencheurs de la candidose… et de bien d’autres maladies d’ailleurs. Du coup, une autre bonne chose que je retire de cette expérience, c’est qu’elle m’a fait prendre conscience que je ne peux pas continuer ainsi. Qu’il faut que j’apprenne à lâcher prise, à me libérer. J’ai de plus en plus tendance à penser que nos maux ne surviennent pas sans raison. Ce sont des sonnettes d’alarme. Ils apparaissent pour nous dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas et qu’il faut rectifier le tir. La maladie… Le mal a dit…

La fin du régime ?

Je mets un point d’interrogation car finalement, même si en théorie le régime s’est terminé grosso modo début avril (j’aurais dû le terminer avant mais, bien que la candidose fut apparemment partie, il semblait que ma paroi intestinale était encore un peu poreuse), la réintégration des aliments « interdits » n’est pas facile. Même si je sais que je suis censée pouvoir manger de nouveau comme avant, j’ai une certaine réticence, une peur, et j’ai ainsi encore du mal à revenir complètement à la normale.

Quand pendant plusieurs mois on vous serine que le moindre écart peut « foutre en l’air » tous vos efforts, que vous culpabilisez quand vous mangez un morceau de tarte une fois dans le mois… votre corps, et votre esprit surtout, s’habituent. Pour moi, le gluten, les aliments acidifiants, etc., étaient devenus le « mal ». Chaque fois que j’en consommais, et encore parfois aujourd’hui, je ne le faisais pas de manière sereine. C’est donc très compliqué de revenir à une alimentation « apaisée ». Et il n’y a rien de pire que d’être frustrée, d’être privée ou de culpabiliser. C’est un gros travail là aussi qui va se faire progressivement…

Depuis avril, malgré tout, j’ai réintégré tous les aliments que je devais éviter. Le gluten, le lactose, le sucre et autres font à nouveau partie de mon alimentation. Et manger à l’extérieur n’est plus un problème. Même si j’ai encore peur aujourd’hui de voir ma candidose revenir, je tiens à cette réintégration. J’ai la chance de ne pas être intolérante ou allergique à quoi que ce soit, alors je ne veux pas me priver. Si certains le vivent très bien, je l’ai personnellement vécu comme une source de frustration et de difficultés au quotidien.

En revanche, si je mange à nouveau de tout, je le fais de manière beaucoup plus modérée. Car, on le sait, tous ces produits ne sont pas les meilleurs pour la santé dans tous les cas. Je les consomme donc en nettement moins grande quantité qu’avant. J’ai réussi à trouver un certain équilibre.

Ce fut une expérience… pas des plus faciles… mais qui vous forge et qui vous fait avancer malgré tout !

Il ne me reste plus qu’à parvenir à ne plus avoir l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête chaque fois que je mange un truc qui serait propice au développement de la candidose ! ^^ J’exagère un peu mais on n’est pas loin de la vérité. 😉
Il faut que j’arrête de cogiter et que je lâche prise, comme je l’ai dit plus haut. Mais c’est toujours plus facile à dire qu’à faire, hein. 😊

Ceci étant, je vous rassure, je vais bien. 🙂 Cet écrit est un peu un exutoire, et c’est vrai que je m’y plains beaucoup. Mais ça va ! Je souhaitais aussi le publier pour expliquer ce qu’est une candidose, pour partager mon expérience. Car peut-être que certains d’entre vous viennent d’apprendre qu’ils en ont une. Et peut-être que ça les rassurera de voir qu’ils ne sont pas les seuls. Et que certes, c’est vraiment pas cool comme truc – car même si les symptômes ne vous dérangent peut-être pas outre mesure comme ce fut le cas pour moi, en revanche le régime est rude. Mais que, bon, on n’en meurt pas et il y a bien pire dans la vie. 🙂

Et je souhaitais aussi mettre en garde contre les régimes à la mode : sans gluten, sans lactose, sans ci, sans ça… Il faut faire attention à ne pas trop éliminer de choses pour des raisons autres que la santé, car justement, votre santé pourrait en pâtir ! Manger un peu de tout, en modérant certains aliments, oui, je le fais moi-même. Supprimer totalement, c’est une autre histoire, qui n’est pas à prendre à la légère, à moins de s’y connaître parfaitement en diététique, assimilation des protéines, carences, etc.

Et sinon, Lili, du blog Au vert avec Lili, a eu un peu le même parcours. Elle avait été diagnostiquée peu de temps après moi si je me souviens bien, et en avait parlé sur son blog ici et . Son expérience pourra compléter la mienne si vous souhaitez en lire plus sur le sujet. 🙂

Remarque :
Tout ce que j’avance dans cet article est le fruit de mes lectures, de mes discussions avec ma naturopathe et de mon expérience personnelle. Je ne suis absolument pas médecin (il se peut que je sois dans l’erreur sur certains points). Et si par hasard vous vous reconnaîtriez dans les quelques symptômes (parmi tant d’autres) que j’ai mentionnés, surtout, ne vous avisez pas de commencer un régime anti-candidose sans avis médical s’il vous plaît !

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