Santé, bien-être, intimité

Et si on prenait le temps ?

Cet article, j’ai mis longtemps, très longtemps à le pondre. Par peur de ne pas faire passer le bon message, de ne pas avoir les mots justes… Il a, pour tout vous avouer, bien failli ne jamais sortir. Plus d’une fois je me suis dit : « Je jette mon brouillon, cet article n’est pas bon. Je n’aime pas la manière dont je l’ai écrit. Je n’arrive pas à coucher sur papier ce que je veux exprimer. » Pour autant, le sujet me semblait intéressant, et j’avais très envie de partager mes considérations avec vous. Alors j’ai ressorti mon brouillon, l’ai retravaillé à plusieurs reprises, et voici ce qu’il en est sorti. 😌

🌿🌿🌿

Un jour où je lisais un magazine, je suis tombée sur une phrase, écrite en très grosses majuscules blanches sur fond rouge : « DÉPÊCHONS-NOUS DE PRENDRE NOTRE TEMPS ».

Cela a immédiatement résonné en moi car depuis un moment déjà, c’est exactement ce que j’essaie de faire  : prendre du temps. Pour moi, pour me ressourcer, me détendre, me faire plaisir, voir des ami·e·s, la famille. Pour me reconnecter avec moi-même ou avec la nature quand le besoin s’en fait sentir. Prendre le temps de ne rien faire, simplement rêvasser, c’est important aussi. Prendre le temps de vivre, tout simplement, en sachant profiter pleinement de toutes ces petites choses du quotidien qui nous entourent et auxquelles nous ne faisons plus attention. Pour ne pas passer à côté de la/ma vie.

Se démener sans relâche au travail, gaspiller un temps précieux dans les transports pour s’y rendre (ce n’est pas mon cas, mais ça l’est pour de nombreuses personnes), en ne vivant finalement que pour cela, au détriment de tout ce que constitue la vie – bien plus riche qu’un simple travail permettant de gagner de l’argent –, c’est pour moi perdre son temps.

L’argent ne fait pas le bonheur

Il y contribue, c’est vrai. Mais la « richesse » obtenue en travaillant n’égale en rien celle que nous procure la vie quand on veut bien s’y intéresser vraiment. La richesse comme je l’entends, c’est l’abondance de petits bonheurs, aussi simples soient-ils. L’abondance d’expériences, de découvertes, de partages et de rencontres. C’est ce genre de choses. Et pas ce qu’il y a sur mon compte en banque. Même s’il est vrai qu’il est toujours rassurant de savoir que l’on a un petit pécule pour subvenir à ses besoins et aux éventuels frais imprévus, je ne vais pas vous mentir.

Mais de très nombreuses personnes pensent que si l’on ne passe pas le plus clair de son temps à travailler pour ramener de l’argent à la maison, on ne peut pas s’en sortir et vivre correctement. Beaucoup sont d’ailleurs très étonnées lorsqu’elles apprennent combien je gagne, en s’exclamant : « Mais comment tu fais ?!? » Eh bah, je vis modestement et je le vis très bien. 😉

Je n’ai pas de gros besoins, je ne suis pas dépensière, je fabrique et cuisine beaucoup de choses moi-même. Je me contente de peu. C’est ça le secret : savoir se contenter de peu. Se satisfaire de ce que l’on a, sans chercher à avoir toujours plus, toujours mieux. En revanche, peu ne veut pas dire médiocre. J’attache ainsi une certaine importance à la qualité, et notamment en matière d’alimentation, puisque je ne consomme que des produits bio/non traités/issus d’une agriculture raisonnée.

Le choix de moins travailler

Si au début, le fait de ne pas travailler « beaucoup », et par conséquent de ne pas gagner beaucoup d’argent (même si quelques rares personnes parviennent à gagner beaucoup en travaillant peu dans ce monde 🙃), n’était pas quelque chose de souhaité de ma part et a souvent été source de stress, aujourd’hui c’est un choix assumé. Et je me dis finalement que cette époque pas très cool, où je me demandais toujours de quoi serait fait mon lendemain et où je faisais hyper attention à mon argent, me privant de beaucoup de choses, a contribué au cheminement qui a pu se faire dans ma tête au fil des années. J’ai appris à accepter la situation – et même à l’apprécier –, à nettement atténuer ma peur de manquer d’argent, et à changer ma perception de la vie et de mes prétendus besoins. J’ai constaté que je pouvais très bien vivre en gagnant peu.

Je pense que travailler moins (ou différemment) permet de vivre mieux. On ne voit plus les choses de la même manière, toute notre philosophie de vie change peu à peu. Personnellement, je veux avoir le temps d’aller faire mon marché, de cuisiner tous mes repas sans avoir à acheter du tout prêt qu’il n’y a qu’à réchauffer. Je veux avoir le temps de lire car j’adore ça et que j’apprends plein de choses en lisant. Je veux avoir le temps d’aller me balader avec le Doudou, de m’occuper correctement de mon blog, de faire de belles rencontres, de garder une âme d’enfant. Je veux avoir le temps de regarder par la fenêtre, d’observer un papillon voleter ou encore de sentir le parfum des fleurs ! Et pour tout cela, il faut prendre le temps. C’est ainsi ce que j’ai choisi de faire.

Revoir ses priorités

Mais précisons une chose, qui a son importance : travailler moins, ou différemment, comme je l’ai dit, ne signifie pas glander toute la journée ! Cela peut-être une réduction minime de son temps de travail, une modification de son planning, une manière différente d’aborder son activité professionnelle. Je ne parle nullement de plaquer son job !

En plus de mon travail « officiel », je fais énormément de choses en une journée. Mais j’essaie d’intégrer plus de choses qui m’épanouissent davantage, et où je me sens peut-être aussi plus utile. Après, de vous à moi, si je pouvais vivre de mon blog et d’activités liées (écriture d’articles écolos, photos, publication de livres, création de recettes pour des marques…) ce serait le top. Parce que pour le coup, ce serait vraiment joindre l’utile à l’agréable. Combiner un travail qui serait rémunéré (mon blog ne me permet aucunement de vivre pour le moment) à cette passion et cette envie de partager sur la cuisine et l’écologie, qui, je l’espère, apportent quelque chose à ne serait-ce qu’une poignée de personnes. (Diiiites, il vous apporte quelque chose mon blog ou pas ? 😶)

Au fil des ans, j’ai ainsi pris conscience qu’il est important de prendre le temps, et non pas que le temps nous prenne. Même si je n’arrive pas toujours à mettre cela en pratique et que je reporte souvent certaines choses à plus tard. Justement par « manque » de temps pour les faire au moment présent, comme simplement me poser quelques instants pour me détendre lorsque je suis stressée. En ce qui me concerne, je sais que ce manque de temps est finalement une excuse. Je sais qu’il ne tient en réalité qu’à moi d’arrêter ce que je suis en train de faire et de prendre 10 minutes pour me détendre. Mais bref, la prise de conscience est déjà un grand pas. 😌

Je pense sincèrement que pour beaucoup d’entre nous, il est possible de lever un peu le pied au niveau de l’activité qui nous permet de subvenir à nos besoins. Je suis persuadée, de par ma modeste expérience, que vivre de manière plus lente, à un rythme moins effréné, est gage d’une meilleure vie, plus pleine et harmonieuse.

Il est bien évident que travailler moins – et a priori gagner moins – n’est pas envisageable pour tout le monde. Je suis consciente que j’ai de la chance d’y parvenir pour diverses raisons, et je sais que beaucoup de gens vivent malheureusement dans la précarité et n’ont pas d’autre choix que de travailler dur pour s’en sortir. 😢 Je conçois que travailler moins peut être considéré comme un luxe. Néanmoins, je pense aussi que beaucoup de personnes pourraient sauter le pas si elles s’en donnaient les moyens, notamment en ayant une vie plus simple, avec une envie d’acheter un peu plus contenue, par exemple.

Adopter la slow life

Je pense que, d’une manière générale, ralentir le rythme est nécessaire à notre bien-être, que ce soit au boulot ou dans tout le reste. J’ai beaucoup mis en avant le travail, il est vrai, car c’est semble-t-il le point névralgique pour beaucoup de personnes. Mais cela s’applique à tous les domaines de notre vie.

En adoptant la slow life, vous allez apprendre à redéfinir vos priorités, redécouvrir la vie sous un autre œil, réduire votre stress, et votre qualité de vie sera accrue. En ce qui me concerne, je me trouve également beaucoup plus productive, mais aussi plus créative, depuis que je vis plus lentement. Lentement ne veut pas dire aller à deux à l’heure, adopter un rythme de tortue, ou être fainéant·e. Cela veut simplement dire prendre le temps de faire les choses, apprécier ce que l’on fait, vivre pleinement le moment présent, sans se dépêcher de terminer quelque chose pour passer à une autre.

Aujourd’hui, dans le tumulte de la vie du XXIe siècle, où tout change en un claquement de doigt (on en est à quel numéro d’iPhone, rappelez-moi ?), ralentir le rythme, prendre son temps, semble quelque peu contradictoire. Oui mais voilà : je ne voudrais pas être alarmiste ou pessimiste, mais le monde ne va pas fort si je ne m’abuse ? Alors je crois que ça ne peut pas nous/lui faire de mal que d’essayer de nous transformer. 😌

Quant au dicton « Le temps, c’est de l’argent », il peut aller se faire voir et devrait plutôt être remplacé par « Le temps, c’est de la liberté ». 😉

Celui-ci est précieux, il file à une allure folle. Alors sachons en faire bon usage pour ne pas avoir de regret. 

Plus que travailler moins, choisir son rythme

Pour conclure, je voudrais toutefois mentionner le fait que pour certaines personnes, plutôt hyperactives, pleines d’énergie, qui ne conçoivent pas la vie autrement que dans l’action et le mouvement continus pour être bien, ralentir le rythme ne sera peut-être pas quelque chose qui leur conviendra. C’est précisément ce rythme effréné qui les anime et les épanouit.

En réalité, ce que je souhaitais expliquer à travers cet article, c’est que le rythme de votre vie ne doit pas vous être imposé, vous n’avez pas à le subir. À chacun·e de choisir son propre rythme de croisière pour se sentir bien, qu’il soit rapide ou lent finalement. Alors, oui, je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire, on a tous et toutes des obligations, des contraintes. Mais ça ne mange pas de pain d’y réfléchir et d’essayer de changer les choses si vous en ressentez le besoin ! Vous arriverez toujours à trouver une solution, j’en suis sûre.

Sur ces bonnes paroles, je vous laisse avec quelques astuces pour apprendre à prendre son temps. 😊

🌿 Apprendre à prendre son temps 🌿

  • Ne plus porter de montre :
    C’est tout bête mais ça a vraiment changé ma vie. Il y a des années de ça, la pile de ma montre a lâché. À cette époque-là, je portais ma montre du matin au soir, je ne la retirais que pour aller me coucher. J’avais tout le temps les yeux rivés sur l’heure. Eh bien, suite à cela, je n’ai pas changé de pile, et j’ai fait l’expérience de ne plus porter ma montre pendant quelques jours… je n’en ai jamais reporté depuis ! ^^ Ça a été libérateur. Maintenant, quand j’ai besoin – ou envie – de regarder l’heure, je le fais sur mon écran d’ordinateur ou l’écran du four lorsque je suis à la maison, et sur mon téléphone portable quand je sors. Il y a en effet suffisamment d’autres moyens de savoir quelle heure il est sans avoir besoin de porter une montre, qui, dans mon cas, m’incitait davantage à regarder l’heure. Depuis, mon rapport au temps a changé.
  • Prendre 15 minutes par jour pour soi : 
    Lecture, méditation, musique, bain… Ça peut paraître peu, mais c’est toujours ça de pris. Par contre, prenez véritablement ces 15 minutes, juste pour vous. Essayez d’en profiter pleinement, sans que votre esprit soit perturbé par autre chose.
  • Vivre au présent : 
    Arrêter de penser à ce qu’on aurait pu ou dû faire dans le passé ou à ce qu’on devra faire plus tard. Concentrez-vous sur le moment présent, vivez en pleine conscience. (Ça rejoint un peu les 15 minutes pour soi.)
  • (Ré-)apprendre à cuisiner : 
    Ça, c’est mon domaine de prédilection ! ^^ Il est tout à fait possible de cuisiner des plats très simples, savoureux et rapides en rentrant du travail. Par exemple, surtout en ce moment, le soir réalisez une bonne soupe de légumes de saison. Il vous suffit de couper des légumes en morceaux, de les faire légèrement revenir dans un peu d’huile (et encore, cette étape est facultative) et de les mettre à cuire dans une grande casserole d’eau (couvrez les légumes à hauteur) avec du sel et du poivre. Vous pouvez également ajouter un cube de bouillon (salez moins, voire pas du tout, dans ce cas), mais moi je ne me donne pas cette peine. Avec une cocotte-minute c’est encore plus rapide (mais ce n’est pas une cuisson douce). Après, vous mixez si vous voulez et hop, le délicieux velouté ! Vous pourrez le servir avec des tartines (tapenade, fromage, pesto…). Et puis, farfouillez dans le blog, vous trouverez bien des recettes qui vous tenteront ! 😋
  • S’aérer : 
    Rien de tel que la nature pour s’aérer le corps et l’esprit, remettre les idées en place, se déconnecter des tracas et tâches du quotidien afin de se reconnecter aux choses essentielles. Respirez à pleins poumons, sentez la chaleur du soleil vous envelopper, ou au contraire la fraîcheur d’une journée hivernale vous piquer les joues. Émerveillez-vous de la beauté du paysage, prenez le temps d’apprécier chaque petit détail.

Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez lire l’ouvrage La Slow Life en pleine conscience de Cindy Chapelle (clic sur la photo).

Et vous, où en êtes-vous ? Avez-vous l’impression que le temps vous file entre les doigts ? Avez-vous trouvé votre rythme ? Fait le choix d’un changement de cap au niveau professionnel et/ou personnel ? Dites-moi tout ! 🙂

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